LE MONDE Tête à tête Sarkozy-Villepin

Sarkozy. Futur président en 2007. Patricia Hueso

Les partenaires de Nicolas Sarkozy doivent considérer, pour convaincre au sein de l’UMP que son candidat propose une restructuration sociale, inévitable du moment que la société est fragile. Sarkozy, après un septennat de gouvernement de Chirac se retrouve une France divisée, déçue, sans horizons et démoralisée par une conjoncture économique difficile.

Évidemment, Sarkozy ne peut pas s’attaquer à la source du problème, qui dépasse le pays, mais ce qu’il peut faire c’est améliorer la qualité de vie des français, et cela s’achève par la déconstruction des « ghettos ». Pour Sarkozy l’un des principaux problèmes en France c’est l’auto isolement où les minorités d’immigrants se plongent, et qui dérivent au long terme dans l’anarchie de Clichy-sous-Bois.

Ce dont le Ministre de l’Intérieur peut être fier, c’est d’avoir été le visage du gouvernement pendant la crise. Contre le piège politique tendu par Chirac et son dauphin, Sarkozy fut énergique, dans la mesure des possibilités pour résoudre la situation, et il peut exposer clairement sa capacité pour gouverner. Ce que son adversaire, soyons clairs, ne peut guère faire.


VILLEPIN. LA CONTINUITÉ DE L’UMP. Miguel Vinuesa

Du moment que M. De Villepin est le premier ministre de la France en ce moment, il semble logique qu’il succède à Chirac, surtout quand un mandat le confirme comme un homme d’état capable.

N’oublions pas le passé de M. De Villepin. Excellent diplomatique, excellent Ministre des affaires étrangères… Il s’opposa frontalement à la guerre d’Irak, gagnant pour soi le support et le respect de l’ensemble de la Communauté Internationale. Mis apart, il a réussi à maintenir des liens étroits avec les anciennes colonies, et en France le support de ces citoyens. Sarkozy est l’image de l’ambition, mais lui est la véritable face de la continuité, une continuité qui représente l’esprit de l’UMP.

Et les français ont raison : la défense que le cabinet de Mr. De Villepin a fait de la PAC, contre une présidence Britannique excessivement centrée sur ses propres intérêts, ont redonné au pays confiance dans son premier ministre. Et non seulement eux, puisque la PAC, si bien représente un mécanisme essentiel pour l’économie française, rend ses bénéfices à plusieurs pays de l’Union.

De toute façon, ont est d’accord sur le point d’une conjoncture difficile, que l’on ne va pas résoudre en deux mois. Ce qui sépare le Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur sur cette question précise, c’est la façon d’aborder la dynamique de reprise.