Encore aujourdh'ui il est fort difficile de comprendre l'obstination de M. Chirac avec la Turquie, au point qu'il l'a contagiée à quelques de ses partenaires Européens. On apprenait le Mercredi que la Comission va maintenir le 3 octobre comme date pour le début des négotiations avec la Turquie, mais il faut bien se demander quel est l'enjeu d'une Europe avec les turcs.
Certes, M. Erdogan a raison à voir l'Europe en ce moment comme un "club chrétien", puisqu'il n'y a pas de pays ouvertement islamique entre les 25, mais il oublie que toute l'Europe occidentale compte des minorités musulmanes en croissance. Parler en ce contexte là de "club chrétien" finit par être un peu hypocrite, néanmoins.
Si la Turquie est le premier pays "européen" de majorité musulmane, cela n'est pas un problème. D'ailleurs la question ne serait pas sur le côté religieux, mais sur l'économique, car la Turquie est un pays bien plus pauvre que nos nouveaux associés. La Pologne et le reste des nouveaux membres de l' Union Européene ne vont pas faire chavirer le navire de l'UE, mais vont lui demander un effort important pour rattrapper les pays "moyens".
C'est là que l'on doit arreter la Turquie. S'il est déjà difficile d'incorporer l'ex-RDA, l'ancien bloc soviétique (qui est pratiquement tout entré dans le dernier élargissement) et des petits pays comme Malte, ne compliquons pas encore l'affaire avec un géant comme la Turquie.
Les risques sont térribles. Le fénomène du racisme que l'on a vu en France avec la montée du Front National ou aux Pays-bas avec l'assassinat du réalisateur Théo Van Gogh va se multiplier d'avantage avec une incorporation Turque qui anéantisse définitivement toute l'économie Européene, déjà enfoncée par la compétence Américaine et surtout la chinoise.
On connait d'avance qu'un début des négociations signifie une incorporation presque sure, reste à savoir si Bruxelles aura l'atout de ne pas donner une date très proche, ou l'Europe ne s'en sortira plus.
Miguel Vinuesa
Friday, July 01, 2005
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