Saturday, November 26, 2005

LE MONDE L'europe en panne

Patricia Hueso

La première visite symbolique à l'étranger de la nouvelle chancelière, réservée à la France, augure-t-elle d'une continuité dans l'histoire des relations franco-allemande
La question se pose maintenant de savoir si l’Europe a réellement envie de continuer à écrire son histoire, de s’en donner les moyens. Or celle-ci est inséparable du lien qui existe entre la France et l’Allemagne. On ne peut pas réfléchir sérieusement au destin de l’Europe sans réfléchir en même temps à la France et à l’Allemagne pour des raisons qui sont à la fois politiques, philosophiques, artistiques, économiques. Alors que les années de l’après-guerre, marquées par l’esprit de réconciliation, ont désormais disparu, nous entrons déjà de plain-pied dans le temps de l’après-réunification. Quelles vont en être les conséquences ? Comment va se dessiner la nouvelle géographie politique et culturelle européenne ? Le célèbre couple franco-allemand ne risque-t-il pas de devenir une valeur très relative ?


La visite de Merkel a Paris c’est le reflet d'une continuité positive. On peut faire une réflexion et penser ce qui c´est passé en 1998 lorsque Shröder réserva sa première visite comme chancelier à la Grande-Bretagne et non à la France. Toute l'Europe s'est demandée si c'était la fin des relations privilégiées entre la France et l'Allemagne.

Depuis les "non" français et hollandais aux référendum, l'Europe est en panne et les contacts doivent être repris de façon plus personnelle entre les Etats membres.
L'Allemagne et la France doivent montrer aux dix nouveaux pays qu'ils ne les relèguent pas à la banlieue de l'Europe. Cela renvoie à l'organisation politique de l'Europe dont le processus est arrêté. Il y a les gestes symboliques, mais aussi les structures à changer car l'Europe politique est dans un entre-deux. Il règne depuis peu une ambiance cordiale et très constructive au sein de la "grande coalition", et il me semble que la France et l'Allemagne devraient s'en inspirer et s'accorder sur une grande coalition pour reprendre la construction de l'Europe politique.

Note de l'éditeur: Des problèmes técniques ont repoussé la publication de cet article jusquà l'après midi de Samedi. Nous vous demandons de nous éxcuser.

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