Saturday, October 01, 2005

le mauvais pari sur la Turquie

L'Europe n'a pas fini de penser sérieusement à ce qui signifie une Turquie "Européene". Surtout sur un point qui est une question, soit-disant nationale pour le pays à cheval entre deux continents. Cette question est le Chypre, bien entendu.

Mis apart les accords que l'île aie achevé elle même, la Turquie refuse toujours de reconnaitre la moitié gréco-chipriote. Comme Marielle de Sarnez soutient "les négotiations ne doivent pas s'ouvrir" du moins, pour le moment.

Mais le débat de l'adhésion turque est viellie, maintenant, sans qu'un choix s'est fait proprément dit. On ne veut pas fermer la porte mais on la laisse entr-ouverte, ce qu' à mon avis n'est pas le chemin à suivre. Soit on dit oui, et ce ne serait pas mon choix, soit on ferme la porte. Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est ce que Chirac voit dans la Turquie. Pour les allemands, je comprends qu'une bonne partie d'immigrants sont turcs, mais ce n'est pas le cas en France.

Quel est l’enjeu, pour la France, d’une Turquie dans l’Union ? Par le critère de population, elle perdrait d’avantage de pouvoir face à l’Allemagne et les autres Grands. Qu’avons nous donc à gagner avec la Turquie ?

Ce qui serait d’avantage souhaitable est, plutôt, un commerce avantagé avec l’ancien « homme malade d’Europe ». Le marché turc, surtout urbain, est ouvert à occident, et encore plus aux européens, qu’aucun des autres pays du proche orient. Même le Liban, qui a encore des liens étroits avec l’Hexagone.

La solution, donc, reste à établir des liens commerciaux, et non pas politiques avec la Turquie. La diversité du continent n’est plus un prétexte, mais ce pays-là doit encore faire d’énormes progrès dans les droits de l’Homme et, surtout, dans les relations diplomatiques avec ses voisins.

Miguel Vinuesa

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